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À la Renaissance, aux 15e et 16e siècles, de réelles avancées s'observent dans la connaissance de la terre, dans celle du corps de l'homme, dans celle de l'univers: elles s'expliquent par les voyages de découverte (Christophe Colomb, Magellan) et par les travaux tant de grands savants- le médecin Vésale, les astronomes Copernic et Galilée- que d'habiles praticiens, tels l'alchimiste Paracelse ou le chirurgien Ambroise Paré. Mais cette science de la Renaissance ne doit pas s'analyser d'abord par rapport à celle d'aujourd'hui. La réflexion des savants de l'époque se comprend, en effet à la lumière d'une culture et de méthodes qui sont celles de leur temps, que leurs découvertes en découlent, ou qu'elles rompent avec elles. Cependant, si les avancées scientifiques de la Renaissance s'enracinent dans un monde bien différent du nôtre, elles ouvrent aussi sur ce dernier. Malgré leurs limites, ces avancées suggèrent à la fois l'idée de progrès et celle d'une nouvelle vision de l'univers. Fort de la puissance que lui assure sa science nouvelle, mais en même temps effrayé, comme le sera bientôt Pascal, de se découvrir si petit face au "silence éternel des espaces infinis", l'homme qui émerge au terme de ces mutations ne nous ressemble-t-il pas étonnament ? Examiner comment se réalisent concrètement ces évolutions, à partir d'exemples empruntés aux différentes branches du savoir scientifique, et illustrés par des documents, surtout iconographiques, de l'époque: tel sera le propos de cette conférence. Jean Vassort est professeur agrégé d'histoire, professeur honoraire des classes supérieures au lycée Descartes de Tours. |